Le rapport cout/efficacité du nirsévimab dans la prévention de l’infection par le virus respiratoire syncytial chez le nourrisson

Messages clés

• L’examen de la documentation économique effectué par l’ACMTS a permis de recenser trois études économiques évaluant le rapport cout/efficacité d’un anticorps monoclonal à action prolongée, le nirsévimab, dans la prévention de l’infection par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons dans les pays à revenu élevé, notamment une étude menée au Nunavik.
• Les trois études portent sur différentes régions géographiques : le Canada, les États-Unis et l’Angleterre et le pays de Galles. Bien que les trois études réalisent une évaluation économique, elles adoptent des approches différentes : une est une analyse couts/conséquences, et les deux autres sont des analyses cout/utilité.
• Les résultats des trois études varient considérablement, et les programmes d’administration du nirsévimab diffèrent (p. ex. en ce qui concerne les patients admissibles à l’immunisation). De façon générale, le nirsévimab est plus efficace que les autres programmes et est associé à des couts totaux inférieurs. Les résultats sont influencés par la région modélisée, la source des données sur l’efficacité, le prix du nirsévimab et l’intensité de la saison des infections par le virus respiratoire syncytial.
• Il se peut que les études retenues aient une généralisabilité limitée à l’établissement de politiques au Canada étant donné la composition des populations et les paramètres de couts utilisés dans les modèles. Pour comprendre le rapport cout/efficacité potentiel du nirsévimab, il faudrait une nouvelle évaluation économique qui comparerait le nirsévimab aux stratégies préventives employées au Canada (qui pourraient comprendre l’administration d’anticorps monoclonaux aux nourrissons) et serait réalisée en contexte canadien.