L’autoprélèvement d’échantillon nasopharyngé dans la détection d’antigènes du SRAS-CoV-2

Messages clés

• L’émergence de nouveaux variants du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) a soulevé des questions au sujet de l’exactitude des tests rapides de dépistage antigénique actuellement offerts dans la détection de variants au moyen des méthodes d’échantillonnage autorisées.
• Six provinces du Canada et les autorités de deux autres pays ont recommandé officiellement de prélever un échantillon nasopharyngé pour ces tests rapides, par suite de l’émergence du variant Omicron. Les données probantes qui appuient ces décisions ne sont pas présentées clairement.
• Nous avons recensé trois articles en prépublication, non évalués par un comité de lecture (un du Canada, deux des Pays-Bas), au sujet de l’exactitude diagnostique et de l’utilité clinique des tests rapides de dépistage antigénique utilisant un échantillon nasopharyngé autoprélevé chez les personnes soupçonnées d’avoir la COVID-19. Nous n’avons pas repéré d’études pertinentes portant chez les enfants âgés de moins de 16 ans.
• Les résultats indiquent que l’autoprélèvement d’échantillon nasopharyngé entraine des taux de détection plus élevés que le simple l’autoprélèvement d’échantillon nasal, sans influer sur les taux de vrais négatifs. De plus, l’écouvillonnage nasopharyngé est associé à une acceptabilité et une tolérabilité élevées chez les participants, à la facilité d’emploi et à une faible fréquence d’effets néfastes (pour les données probantes présentées). Cependant, il faut tenir compte des limites des articles dans l’interprétation des résultats de ce rapport.
• Alors que de nouveaux variants émergent et des évaluations cliniques des données du monde réel sont publiées, les organismes de règlementation et les fabricants de ces tests pourraient envisager de réévaluer les méthodes d’échantillonnage, les types d’écouvillonnage appropriés et les modes d’emploi des trousses de test.